Les Premières Neiges

Voici l’hiver qui tend sa main,
D’un souffle blanc, il peint le matin.
Sur les toits gris, sur les chemins,
Les flocons dansent, doux parchemin.

Un voile léger, un manteau pur,
Embrasse la terre d’une étreinte sûre.
Chaque brin d’herbe, chaque ramée,
S’endort sous l’éclat givré d’une fée.

L’air se fait frais, le monde s’endort,
Dans un silence, un calme d’accord.
Le pas s’attarde, crisse et chuchote,
Sous la poudreuse, le cœur s’émote.

Les enfants rient, bâtissant des rêves,
Sous la lumière douce qui s’élève.
Et dans l’azur, le ciel apaisé,
S’écrit la promesse d’un temps glacé.

Ô premières neiges, messagères d’hiver,
Vous portez l’éclat d’un monde éphémère.
Sous vos flocons, la vie s’efface,
Pour renaître, calme, dans votre trace.

Isolde Aveline